mardi 25 août 2020
lundi 17 août 2020
Les attaques du 20 Aout 1955 à Ramdane Djamel ex Saint Charles
Les
massacres ont éclaté à l'initiative de Youcef ZIGHOUD, responsable du
Nord-Constantinois du FLN dans le but de relancer un mouvement qui s'essouffle
et de contrecarrer les avances faites par Jacques SOUSTELLE, délégué général du
gouvernement français en Algérie. Il s'agissait, selon le témoignage de Lakhdar
BENTOBAL, ancien adjoint de Youcef ZIGHOUD, recueilli par Yves COURRIERE, de prévenir
le découragement du peuple en creusant un infranchissable fossé de sang entre
les Algériens et les Français par des massacres aveugles. Roger VETILLARD
auteur du livre « 20 août 1955…. » Editions Riveneuve – pages 57,
58, 59, concernant SAINT CHARLES, écrit :« …Le maire de SAINT CHARLES,
monsieur DUPLAN, signale ce 20 août 1955 dès 10 heures que des ouvriers n’ont
pas rejoint leur travail sans avertir leurs employeurs et qu’il existe sur les
collines environnantes des rassemblements singuliers. Inquiet de l’attitude générale
de la population franco-musulmane (rues vides, maisons et magasins fermés) et
en l’absence de toute force de l’ordre, le maire alerte à 11 h 30 les gendarmes
du sous secteur d’EL HARROUCH et demande une protection urgente…A 11 h 50, un
camion citerne de la société Schell qui remplit la cuve de fuel du café-restaurant
DEBONO est la cibled’une torche enflammée, mais le conducteur arrive à éteindre
l’incendie avec l’extincteur du véhicule. Le muezzin du haut du minaret lance
un appel au Djihad. Peu après les premiers coups de feu sont entendus. Un
camion de la Cérécoop, à moins d’un km du village est la cible de ces coups de
feu tirés par des hommes cachés dans les fourrés qui bordent la route. Le
conducteur atteint de huit balles poursuit sa route et se réfugie à la gare où
il reçoit les premiers soins.
Depuis quelques jours, l’escadron de gendarmerie mobile qui y stationnait a été remplacé, en dépit des protestations du maire, par une section de la 62ème compagnie de protection rurale composée d’une vingtaine d’hommes. Or celle-ci a été appelée quelques minutes plus tôt à la mechta STORA où des maquisards tentent d’investir les fermes FACCIOTI et ATTARD. L’accrochage fait trois blessés dans cette section.. Toutefois, douze gendarmes en service de surveillance de la circulation sont avertis vers 11 h 45 par radio que les deux fermes sont assiégées. Ils s’y rendent aussitôt et procèdent à six arrestations. Un second véhicule se rend au domaine de l’Etoile mais à l’arrivée le gendarme MORIN aperçoit de nombreux rebelles sur les collines environnantes. Il va immédiatement prévenir les habitants de SAINT-CHARLES. A son arrivée au square de la mairie, il est agressé par un groupe d’assaillants qui s’acharnent à coups de hache sur lui, lui prennent son pistolet automatique, sa cartouchière, ses chaussures, sa montre...Restés à la gare, près du passage à niveau, avec les 6 prisonniers les 2 gendarmes décident en entendant les coups de feu de rejoindre SAINT-CHARLES. Mais ils sont interceptés par les rebelles. Le gendarme NAULEAU est tué, son corps est lacéré à l’arme blanche. Son collègue, blessé à la hanche se refugie au Clos de l’Orangerie où il est rejoint par deux collègues. Les prisonniers en profitent pour s’échapper. Le village, à l’appel du muezzin…., est attaqué vers 12h50 par un millier de rebelles répartis en plusieurs groupes arrivant du Sud-ouest et du Nord. Les habitants reconnaissent parmi les assaillants des jeunes de moins de 20 ans encadrés d’une dizaine d’hommes plus âgés. Les autres, surtout ceux qui paraissent diriger la manoeuvre, sont étrangers à la région. Les révoltés se dirigent vers la mairie qui vient d’être inaugurée et l’incendient… Sur la place principale deux gendarmes et le garde-champêtre BETOULLE sont tués immédiatement. Quatre gendarmes sont enlevés, leur voiture est retrouvée vide et incendiée. Une brigade de la CRS 162 intervient. A l’entrée du village une escorte est prise sous le feu des rebelles. Son chef est tué. Trois civils sont massacrés et les tueurs s’acharnent sur leurs dépouilles. La mairie et le café-hôtel de la Place tenu par la famille DUBOIS sont incendiés. La famille DEBONO bénéficie de l’appui de ses voisins musulmans qui lui permettent de s’enfuir par les annexes. Il en sera de même pour la famille. Aux mêmes moments, sur la route nationale à moins de 2 Km du village des automobilistes sont arrêtés et tués dans d’horribles conditions. En moins de 30 minutes Haïm BENCHETRIT, huissier de justice à EL HARROUCH, sa femme et leurs 3 enfants (Charles, Marie-Joëlle et Nicole) sont égorgés. Paul GRIMA, secrétaire de la mairie de GASTONVILLE, Paul ZAMMIT, garde-champêtre, et le jeune Georges SCHEMBRI, neveu de M. GRIMA, sont assassinés à coups de pelles et de pioches*… ROGER VETILLARD
SAINT- CHARLES :
19 colons ont été tués le 20/08/1955.
BARBATO Pierre, Gabriel (26 ans) entrepreneur TP à Jemmapes,
BENCHETRIT Haïm, (49 ans) huissier de justice à El-Arrouch,
Mme BENCHETRIT née MEZGUICH Marcelle (35 ans),
BENCHETRIT Charles (11 ans),
BENCHETRIT Marie-Joëlle (9 ans),
BENCHETRIT Nicole (3 ans),
BETOULLE Hyppolite, Henri (56 ans), garde-champêtre,
BITOUN Salomon, (31 ans), fripier disparu,
BITOUN Elie, (31 ans), forgeron,
Mme DEBONO, (52 ans), restauratrice,
DIMEGLIO Albert, (35 ans), employé des CFA,
DUVERNEY-PRÊT Irénée (35 ans), Brigadier à la CRS 162,
GIROUD André, chauffeur au moulin de l’Harrach (Sétif),
GRIMA Paul, Joseph, (35 ans), secrétaire de mairie à Gastonville,
MONTI Jean-Joseph, (34 ans), entrepreneur de transports,
MORIN André, gendarme à la brigade de Philippeville,
NAULEAU Théophane, gendarme du peloton 9/4 de la BG de Philippeville.
SCHEMBRI Georges, Adrien, Henri, (14 ans).
ZAMMIT Paul, Joseph, garde-champêtre.
Depuis quelques jours, l’escadron de gendarmerie mobile qui y stationnait a été remplacé, en dépit des protestations du maire, par une section de la 62ème compagnie de protection rurale composée d’une vingtaine d’hommes. Or celle-ci a été appelée quelques minutes plus tôt à la mechta STORA où des maquisards tentent d’investir les fermes FACCIOTI et ATTARD. L’accrochage fait trois blessés dans cette section.. Toutefois, douze gendarmes en service de surveillance de la circulation sont avertis vers 11 h 45 par radio que les deux fermes sont assiégées. Ils s’y rendent aussitôt et procèdent à six arrestations. Un second véhicule se rend au domaine de l’Etoile mais à l’arrivée le gendarme MORIN aperçoit de nombreux rebelles sur les collines environnantes. Il va immédiatement prévenir les habitants de SAINT-CHARLES. A son arrivée au square de la mairie, il est agressé par un groupe d’assaillants qui s’acharnent à coups de hache sur lui, lui prennent son pistolet automatique, sa cartouchière, ses chaussures, sa montre...Restés à la gare, près du passage à niveau, avec les 6 prisonniers les 2 gendarmes décident en entendant les coups de feu de rejoindre SAINT-CHARLES. Mais ils sont interceptés par les rebelles. Le gendarme NAULEAU est tué, son corps est lacéré à l’arme blanche. Son collègue, blessé à la hanche se refugie au Clos de l’Orangerie où il est rejoint par deux collègues. Les prisonniers en profitent pour s’échapper. Le village, à l’appel du muezzin…., est attaqué vers 12h50 par un millier de rebelles répartis en plusieurs groupes arrivant du Sud-ouest et du Nord. Les habitants reconnaissent parmi les assaillants des jeunes de moins de 20 ans encadrés d’une dizaine d’hommes plus âgés. Les autres, surtout ceux qui paraissent diriger la manoeuvre, sont étrangers à la région. Les révoltés se dirigent vers la mairie qui vient d’être inaugurée et l’incendient… Sur la place principale deux gendarmes et le garde-champêtre BETOULLE sont tués immédiatement. Quatre gendarmes sont enlevés, leur voiture est retrouvée vide et incendiée. Une brigade de la CRS 162 intervient. A l’entrée du village une escorte est prise sous le feu des rebelles. Son chef est tué. Trois civils sont massacrés et les tueurs s’acharnent sur leurs dépouilles. La mairie et le café-hôtel de la Place tenu par la famille DUBOIS sont incendiés. La famille DEBONO bénéficie de l’appui de ses voisins musulmans qui lui permettent de s’enfuir par les annexes. Il en sera de même pour la famille. Aux mêmes moments, sur la route nationale à moins de 2 Km du village des automobilistes sont arrêtés et tués dans d’horribles conditions. En moins de 30 minutes Haïm BENCHETRIT, huissier de justice à EL HARROUCH, sa femme et leurs 3 enfants (Charles, Marie-Joëlle et Nicole) sont égorgés. Paul GRIMA, secrétaire de la mairie de GASTONVILLE, Paul ZAMMIT, garde-champêtre, et le jeune Georges SCHEMBRI, neveu de M. GRIMA, sont assassinés à coups de pelles et de pioches*… ROGER VETILLARD
SAINT- CHARLES :
19 colons ont été tués le 20/08/1955.
BARBATO Pierre, Gabriel (26 ans) entrepreneur TP à Jemmapes,
BENCHETRIT Haïm, (49 ans) huissier de justice à El-Arrouch,
Mme BENCHETRIT née MEZGUICH Marcelle (35 ans),
BENCHETRIT Charles (11 ans),
BENCHETRIT Marie-Joëlle (9 ans),
BENCHETRIT Nicole (3 ans),
BETOULLE Hyppolite, Henri (56 ans), garde-champêtre,
BITOUN Salomon, (31 ans), fripier disparu,
BITOUN Elie, (31 ans), forgeron,
Mme DEBONO, (52 ans), restauratrice,
DIMEGLIO Albert, (35 ans), employé des CFA,
DUVERNEY-PRÊT Irénée (35 ans), Brigadier à la CRS 162,
GIROUD André, chauffeur au moulin de l’Harrach (Sétif),
GRIMA Paul, Joseph, (35 ans), secrétaire de mairie à Gastonville,
MONTI Jean-Joseph, (34 ans), entrepreneur de transports,
MORIN André, gendarme à la brigade de Philippeville,
NAULEAU Théophane, gendarme du peloton 9/4 de la BG de Philippeville.
SCHEMBRI Georges, Adrien, Henri, (14 ans).
ZAMMIT Paul, Joseph, garde-champêtre.
dimanche 16 août 2020
Bakhouche Amar premier parlementaire
Photo éxclusive du défunt Bakhouche Amar premier parlementaire de la région en 1976 Que Dieu ait son âme .
صورة حصرية للمرحوم عمار يخوش أول برلماني بالمنطقة فس سنة 1976 انتخب عن دائرة الحروش في حزب جبهة التحرير الوطني
صورة حصرية للمرحوم عمار يخوش أول برلماني بالمنطقة فس سنة 1976 انتخب عن دائرة الحروش في حزب جبهة التحرير الوطني
samedi 15 août 2020
Les Victimes de Saint Charles de la mobilisation coloniale pendant la 1ère guerre mondiale 1914/1918
l'ordonnance n°57282 mentionne les noms de 12 citoyens de Saint Charles mobilisés par les forces coloniales morts au titre de la guerre1914/1918, à savoir :
BENMERABET Embareck (1918)
- BOULEGHLEM Ahmed (1918)
- DAOUDI Saddok (1915)
- DERDOUR Saïfi (1917)
–ISDAH Ali (1916)
–MEHENNAOUI Mohammed (1918)
- MERROUCHE Ali (1915)
– OUDINA Hamou (1919)
- SOLTANI Mohamed (1918)
– TEKTAK Ahmed (1916)
- TRAÏFI Ahmed (1917)
- ZEGDOUD Ahmed (1915) .
- BOULEGHLEM Ahmed (1918)
- DAOUDI Saddok (1915)
- DERDOUR Saïfi (1917)
–ISDAH Ali (1916)
–MEHENNAOUI Mohammed (1918)
- MERROUCHE Ali (1915)
– OUDINA Hamou (1919)
- SOLTANI Mohamed (1918)
– TEKTAK Ahmed (1916)
- TRAÏFI Ahmed (1917)
- ZEGDOUD Ahmed (1915) .
vendredi 6 décembre 2013
Les terroristes routiers continuent de tuer tranquillement.
Trois vies fauchées par un terroriste routier,un chauffard qui au lieu d’aller prendre sa retraite tranquillement chez lui,il a préféré tué des innocents ,pour rappel ce terroriste est un retraité de 72 ans . Donc un terrible drame qui a secoué la ville de Ramdane Djamel, jeudi vers 16h à la sortie de l’école. Trois innocents écoliers,trois petits garçons deux frères des DJEFFAL et un autre CHERIBET âgés de 12 ans et 11ans ont été mortellement percutés par un chauffard conduisant un bus de transport universitaire (de l’université de Skikda).L’émotion est vive à Ramdane Djamel, où les habitants ont manifesté leur compassion aux familles endeuillées.
Le seul souhait de tous ces habitants est que le chauffard soit «jugé à sa juste valeur». Et qu’ils arrêtent surtout le vrai terroriste de ce drame qui est l’employeur de ce vieux qui court toujours après une paye en dehors de sa retraite. C’est l’employeur qui partage ce crime avec le chauffard car ce genre d’employeurs recrute des retraités pour ne rien payer aux assurances et aux impôts. La justice est vraiment mal faite pour ce genre de personnes-là (les employeurs), c’est vraiment dégueulasse.
Faucher des vies innocentes est quelque chose d'insupportable, les autmobilistes aujourd’hui se mettent en situation de tuer délibérément, je trouve qu'on ne doit avoir aucune espèce d'indulgence vis-à-vis de ce genre de crime
Cependant on doit dire aussi que la responsabilité n’incombe pas seulement sur ce chauffeur, la vraie responsabilité est celle des responsables quels qu’ils soient qui à mon avis sont coupables aussi et n’ont aucune excuse, ils auraient du prendre des mesures de sécurité avant que ce drame n’ait lieu puisque c’est pas la première fois que cet endroit enregistre des accidents pareils, déjà l’année passée et sur le même endroit une universitaire du nom de Boufeloussa a trouvé la mort dans les mêmes circonstances.
CHIDOUH ABBES
CHIDOUH ABBES
jeudi 11 avril 2013
Repose en Paix papa
CHIDOUH SAYAD décédé le 06/04/2013 à 19h30.
نـــــــــــعي و شكر
بسم الله الرحمن الرحيم( الذين إذا أصابتهم مصيبة قالوا إنا لله و إنا إليه راجعون )لله ما أعطى و له ما أخذ ، إن العين لتدمع و إن القلب ليحزن ولا نقول إلا ما يرضي الرب و إنا على فراقك يا أبي لمحزونون .
انتقل يوم السبت الموافق للسادس أفريل 2013 على الساعة السابعة و نصف مساء والدنا العزيز شيدوح أسعيد إلى جوار ربه الكريم بعد أن عانى لعدة أسابيع من مرض عضال عن عمر يناهز 74 عاما. لأول مرة أحسست فعلاً بأنني تيتمت .. توفي المربي الذي لولاه ما عرفت أن أكتب هذه العبارات .. توفي الصديق الصدوق والوالد الحنون .. توفي من كان سبباً في مكانتي هته .. لم أفق بعد من هول الصدمة وما زلت أحس ألمها بحُرقة .
اللهم اغفر له وارحمه وعافه واعف عنه اللهم إنه ضيف قد قدم عليك وأنت أكرم من يُقدم عليه فأكرم اللهم نزله بما أكرمت به النبيين والصدقين والشهداء والصالحين اللهم جازه بالحسنات إحساناً وبغيرها كرماً وحلما وغفرانا .. اللهم أسكنه في الفردوس الأعلى في أعلى عليين من غير سابقة عذاب ولا عقاب ولا فتنة ولا حساب .. وارزقه مرافقة نبيك في الجنة اللهم أبدله داراً خيراً من داره وزوجاً خيراً من زوجه .. اللهم لا تفتنا بعده ولا تحرمنا أجره واجعلنا خير خلف لخير سلف اللهم آجرنا في مصيبتنا واخلف لنا خيراً منه.
جزى الله خيراً كل من عزانا في فقيدنا الغالي المغفور له بإذن الله والدنا العزيز شيدوح أسعيد.
عن أبنائه :عبـــــــاس شيــــــــــــــــــوح
jeudi 29 novembre 2012
mardi 6 décembre 2011
Ramdane Djamel : Il rêve de Liverpool
Le jeune Bilel Bouaffar de Ramdane Djamel vient de passer avec brio le deuxième stage de la compétition «Your Big Year », organisé par Smaller Earth et Global Entrepreneurship Week (GEW). La compétition qui a vu la participation de plus de 60 000 jeunes à travers le monde, a pour objectif d’aider
ces jeunes à devenir plus entreprenants et plus créatifs. Après avoir passé le premier cap avec 110 autres concurrents, Bilel
a poursuivi son acharnement en organisant, le week-end dernier, une rencontre
au centre culturel de Ramdane Djamel pour débattre des principes de l’initiative de GEW
en Algérie. «Je fais déjà partie des 111 meilleurs concurrents et j’entends franchir les autres étapes pour le sacre final à Liverpool, pour représenter dignement mon pays» a-t-il souhaité.
Radia Rahai/EL WATAN du 06/12/2011
Le jeune Bilel Bouaffar de Ramdane Djamel vient de passer avec brio le deuxième stage de la compétition «Your Big Year », organisé par Smaller Earth et Global Entrepreneurship Week (GEW). La compétition qui a vu la participation de plus de 60 000 jeunes à travers le monde, a pour objectif d’aider
ces jeunes à devenir plus entreprenants et plus créatifs. Après avoir passé le premier cap avec 110 autres concurrents, Bilel
a poursuivi son acharnement en organisant, le week-end dernier, une rencontre
au centre culturel de Ramdane Djamel pour débattre des principes de l’initiative de GEW
en Algérie. «Je fais déjà partie des 111 meilleurs concurrents et j’entends franchir les autres étapes pour le sacre final à Liverpool, pour représenter dignement mon pays» a-t-il souhaité.
Radia Rahai/EL WATAN du 06/12/2011
mardi 25 octobre 2011
المجاهدون برمضان جمال يكبدون العدو خسائر كبيرة
تؤكد وثيقة تاريخية أعدتها مديرية المجاهدين لولاية سكيكدة أن التحضيرات لهجوم 20 أوت 55 بمنطقة رمضان جمال أشرف عليها شخصيا البطل الرمز الشهيد زيغود يوسف بمعية كل من عمار بن عودة ومحمد مهري من خلال اتصالهم بمجاهدي المنطقة وذلك قبل وقوع الهجمات بأيام
وفعلا تم اللقاء بهم وبسرية تامة بالمكان المسمى الزيتونة التي تبعد عن بلدية رمضان جمال بحوالي5 كلم وكان الغرض من اللقاء شحذ همهم وهيكلتهم وإعدادهم للعملية التي لم يطلع عليها هؤلاء في بداية الأمر وبتاريخ 18 أوت 55 وبقرية وادي القصب الذي كان تابعا لمركز صالح بوالشعور، انعقد أول اجتماع خاص بهجومات 20 أوت 55 أشرف عليه المجاهد العايب الدراجي مسؤول الناحية بمنطقة الحروش وحضره مجموعة من المجاهدين وهم أحمد شيدوح والطاهر بريوق ولوصيف بوشطاطة والضيف الطلحي وموات أحمد ومروش مصطفى ومولود بوراس وبوشارب علي وعلي الشريف وعومار حجاج ولعميري الزغدود وصالح الدهامشي وبوجمعة دوب وفوضيل بن الرجم وأحمد بن مسيعد ومحمد برواق وبعد أن تم التطرق للأوضاع التي تمر بها البلاد بالخصوص بعد الحصار المضروب على منطقة الأوراس وكذا إبعاد هذه الهجومات التي خطط لها البطل الشهيد الرمز زيغود يوسف وكذا الأهداف المرجوة منها إذ -على الصعيد الوطني أو الدولي- تم تقسيم المجاهدين إلى 04 أفواج وهي قسم الزيتونة وعين على رأسها أحمد موات وقسم رمضان جمال القرية وكان على رأسها مروش مصطفى وقسم بني بشير وعين على رأسه أحمد شيدوح ثم قسم صالح بوالشعور وعين على رأسها صالح الدهامشي...، كما اتفق المجاهدون على ضرورة الالتقاء مرة أخرى بالقرية في حدود الساعة العاشرة وهذا مباشرة بعد جمع الأسلحة التي كانت في مجملها عبارة عن بنادق صيد كانت بحوزة المواطنين وكذا سكاكين وزجاجات حارقة (مولوتوف) وتوزيعها على المجاهدين من أصحاب الكفاءات العسكرية، حيث كلف المجاهد عبد المجيد السايح بنقلها من مزرعة بوالكروة إلى قرية رمضان جمال بواسطة شاحنته وحتى لا يثير أية شبهة وعند مدخل القرية أوقف شاحنته متظاهرا بأن بها خلل في حين شرع المواطنون وباقي المجاهدين بأخذ الأسلحة من على متنها وإخفائها لليوم الموعود.
وفي يوم السبت 20 أوت 55 انطلقت الأفواج باتجاه القرية وفي حدود منتصف النهار ومباشرة بعد سماعهم لصوت المؤذن انطلقت الهجومات وسط التكبير والتهليل بحياة الجزائر، كانت البداية حسب شهادة المجاهدين ممن ما زالوا على قيد الحياة بالشارع المنخفض، حيث تم استهداف سيارة من نوع رونوهِّف4 كان على متنها 03 جنود وحارس بلدي، حيث تم قتل اثنين وإصابة آخر بجروح خطيرة فيما تم إحراق السيارة، كما اعترض المواطنون بقرية رمضان جمال على شاحنة من نوع اح كانت قادمة من مزرعة المعمر لورانس وتقل عددا من المواطنين كانوا في طريقهم إلى المحتشد وتم من خلالها قتل سائق الشاحنة كما قام المجاهدون باعتراض سيارة من نوع يممِ وقتل راكبيها وهما حارس بلدي وقائد للدرك والاستيلاء على سلاحهما من نوع ماط,49 كما قاموا باقتحام حانة للمعمر كالفي وقتل من كان بها وغيرها من العمليات، حيث وصلت خسائر العدو خلال هذه الهجمات إلى11 أوروبيا ناهيك عن خسائر مادية جد معتبرة
http://www.el-massa.com/ar/content/view/50894/41/
http://www.el-massa.com/ar/content/view/50894/41/
samedi 23 juillet 2011
Ramdane Djamel : Daira ou annexe ?
La Daïra de Ramdane- Djamel est issue du découpage administratif de 1986. Relèvent de sa circonscription deux communes, Béni-Béchir et Ramdane- Djamel,cette dernière constitue le chef-lieu. Elle est distante du chef-lieu de wilaya de 17 km. Près de 32 000 âmes y vivent sur une superficie de 115 km2 dont 84 % constituant le monde rural. Elle est située dans une zone “charnière” ou stratégique, qui lui confère une place privilégiée dans les échanges économiques. Malheureusement, les investissements d'envergure en mesure d'assurer la fluidité des affaires y manquent. Quant aux infra-structures de base relatives aux besoins des citoyens rien ne laisse croire que Ramdane Djamel est une Daira au sens propre du terme malgré qu’elle date déjà de plusieurs années elle reste loin des normes d’une Daira :Ni grands centres commerciaux ; ni palais de justice ,ni de grands pôles économiques attractifs, ni hôpitaux......
A quand un hôpital pour la ville ?
Comme tout le monde le sait Ramdane Djamel ne dispose pas d’un Hopital et le seul centre de santé (polyclinique) ne répond plus aux besoins des citoyens et encore il a été décidé, depuis un bon moment, la fermeture du département maternité. Les femmes pour accoucher sont donc transférées vers les hôpitaux de Skikda et de El Harrouche, lesquels ne les admettent pas toujours .Pire encore les responsables de ce centre en question ont décidé de fermer vendredi et samedi et ont laissé toute une population vouée à son sort.
C’est donc toute une commune qui est victime de négligence et du laisser-aller, puisque le problème dure depuis plusieurs années et n’a jamais été sérieusement pris en charge. Jusqu’à quand les autorités locales laissent –elles toutes une population plongée dans une profonde léthargie ?N’est-il pas temps de regarder en face les besoins des citoyens ?Faut il encore attendre des décennies pour voir Ramdane Djamel au rang des grandes Dairas ?
CHIDOUH ABBES
lundi 27 décembre 2010
الرائد رمضـان جمـال: قائد تدريبـات جيش التحرير والجيش الوطنـي الشعبـي
رجل في ذاكرة التاريخ
حري بنــا أن نقف موقف الدارس المعتبر لأحداث التـاريـخ على حد تعبيـر العلامـة الشيخ "جمال الدين الأفغاني" الذي يقول "أنه لاعزة لقوم لا تاريـخ لهم و لا تاريـخ إذا لم تقم منهم أساطين تحمي وتحي آثار رجال تاريخها تعمل عملهم وتنسـج على منوالهـم ".
الرجـال الذين أحدثوا هزة ورجـة وثورة في المفاهيــم والأحداث وضربــوا أروع الأمثلـة في البطولـة والفـداء وفـي هذا المقــام إرتأينـا أن نسلــط الأضــواء الكاشفـة حول احد رجال ثورتنـا المظفرة ألا وهو الفدائي حسن رمضان بن محمد المدعو" سي جمـال" إنه الرجل الذي تخرج من مدرستـه الزعيم الإفريقي نلسن مانديـلا هذا الأخيـر الذي حفظ الدرس جيدا ولم تنسـه غيـاهب سجون الأبـارتـايـد رفــاق الدرب الثـوري .
ولد جمال رمضان في : 29 جانفي 1934 بسان شارل سابقا والتي تحمل إسمه حاليـا بولايـة سكيكـدة وأدخله والـده الكتّـاب لحفظ القرآن الكريـم حتى شب على الطوق بعدهـا ألحقه بالمدرسـة النظامية ليشق طريقه نحو مستقبل معتم في زمن تئـن فيـه الجزائـر تحت وطـأة الجور والإستعمـار.
وبعد أن أنهـى دراستـه وقع اختيـاره للإلتحــاق بمدرسـة الطيران الفرنسـي بالبليـدة فأرسلتـه القيـادة الفرنسيـة في بعثـة إلـى فـاس ومراكش بالمغرب لتلقـي التدريبــات الكافيــة والتي توجت بتحصلــه علـى رتبــة مـلازم أول فـي الطيــران الفرنسـي سنة 1956 وهنـا مربط الفرس كمـا يقــال حيث أن هذا التاريــخ يحدث المفاجأة التي تقع فاجعة وصاعقة على قيادة الإحتلال حيث تأججت في صدر سي جمـال مشاعـر العـزة والكرامة فلبـى نداء الثورة والجهـاد ليلتحق بصفوف جيش التحريــر الوطنــي في نفس السنـة ليشد عضد رفقـــاء الســـلاح وكانت صفعــة عميقــة الأثـــر فـي وجــه المستعمـر الغاشـم حيث أن هذا الخبـر المذهـــل أربــك سلطـات الاحتلال فأثار ثائرتها وكعــادة فرنســا تقيم الدنيــا ولا تقعدهـا ويـوصف الرجــل بالخطيــر الذي يزعـــج السلطــات الفرنسيـة ويفتح ملف مأســاة فضيعة وتحقيقــات مطولـة وٍِإستنطاقــات مروعــة لكــل من لـه صلــة قريبــة أو بعيــدة بسـي جمـال حيث تعرضت عائلتـه لانتهاكـات كثيرة فثبتت أمام الابتـلاء العصيـب وعذبت المجاهديـن الأسرى للولاية الخامسـة للبحث عن مسقط راس سـي جمـال الاسـم الثوري الذي لم تكـن تـعرف فرنســا انه حسن رمضــان .
رغـم كل هذا لم يثن الرجـل عن عزمـه لقوة شكيمته وصلابة إيمانه وتدفق وطنيتـه وفـي هذا الصـدد نسجـل أن سـي جمــال كـان محبوبــا من قبل رفقائــــه
ومن الذين عرفوه ورافقوه كالرئيس الراحل هواري بومدين الذي كانت له علاقة وطيدة به والرئيس عبد العزيز بوتفليقة والرئيس السـابق اليمين زروال والوزير السـابـق آيت مسعودان الذي التحـق مع الشهيـد ســي جمــال في نفس التــاريخ بصفــوف الـثورة من نفس مدرســة الطيــران بفـــاس واللــواء محمد العمـــاري والمرحــوم العقيـد بوالصـوف والعقيـد أحمد بن شريـف والسيـد رشيــد بن يلـس والسيد علاهـم محمد واللواء أحمد صنهـاجي والمرحوم قايد أحمد والوزير محمد زرهونــي والمرحـوم قاصــدي مربـاح والسيـد رشيـد أكتـوف والرائــد عز الديـن والعقيد شابـو والعقيد رجاح والوزير السابق بلعيد عبد السـلام والقائمـة طويلــة. وقدرت القيــادة الثوريـة الجزائريـة في هذا المنعطف الصعب الذي كانت فيـه لغة الرشـاش هي الفيصل الخدمـات الجليلـة التي أسداهـا سي جمـال لوطننـا المفـدى فأسندت له مهمـة ثقيلـة بتوليه منصب قائـد التدريبـات بالولاية الخامسة للغرب الجزائـري (O.I.G.D) قاعـدة وجدة المكـان الزغنغن والعريشة وكبداني بالحـدود الجزائريـة المغربيـة كمـا قدم الكثيـر من الأعمــال للثورة المجيـدة فـــي التدريـب والقتــال.
وبعد بزوغ فجـر الإستقــلال تقلد الشهيد سـي جمـال مهمة أول مديـر عـام للتدريب للجيش الشعبـي الوطنـي في نوفمبر سنة 1962 من طرف وزيـر الدفـاع الوطنـي هواري بومديـن .
وبتـاريخ 22 ديسمبر 1962 أفاضت روحـه إلـى بارئهــا . وبمـا أننـا على عتبة إحيـاء ذكرى وفاتـه العطرة لا يسعنـا إلا أن نحيّ بهذه المناسبـة كل الأحرار في العالم وعلى وجه التحديد الزعيم الإفريقي نلسن مانديلا الذي عند مجيئه إلى الجزائــر سنة 1990 سـأل عن سـي جمــال وتـأسف لوفاتـه وصرح فـي جريــدة أنه لن ينســى ذكرياتـه مع الشهيـد ســي جمــال فـي سنة 1960L’horizon
فـي مركـز التدريبــات .
وترجــــو عائلــة الشهيـد ســي جمـــال من رفقــــاء الـدرب ومن وزارة المجـاهديــن أن يتذكــروا ســي جمــال وأن تـؤرخ مسيرتــه للأجيــال القادمــة .
شقيـق الشهيـد البطـل – رمضــان محـمود.
jeudi 23 décembre 2010
dimanche 25 juillet 2010
Ramdane Djamel à L'honneur
Mériem a été honorée, avec ses pairs, par le Président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika, lundi à Alger à l'occasion d'une cérémonie organisée au palais du Peuple, en présence de hauts responsables de l'Etat.Mériem a choisi de s’inscrire en biomédical pour poursuivre après des études en médecine.
Mabrouk à Mériem et nous lui souhaitons bonne chance pour la suite de son parcours ….
Il est à rappeler également que M.Bekkouche Zaïd a été parmi les lauréats du bac en 1992 avec une moyenne de 16.38 à l'époque. il est actuellement médecin en exercice....
الشروق تكرم العشر الأوائل
مريم مع والدها يوم التكريم
Les 49 lauréats qui ont eu plus de 18/20
Lors de l'accueil qui leur a été réservé
par le président Abdellaziz Bouteflika.
Boumelit est celle qui est encadrée dans l'image
vendredi 14 mai 2010
Le ministre de la jeunesse et des sports à Ramdane Djamel
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El-Hachemi Djiar, a effectué une visite de travail dans la daira de Ramdane Djamel où il a procédé à l’inauguration du Complexe Sportif de Proximité.Ensuite il s'est enquis de l'état d'avancement des travaux qui se déroulent au stade Municipal où évolue le WARD. Cette importante structure sportive a bénéficié dernièrement de la pose du tartan 5ème génération. Dans cette dernière étape de sa visite où il a passé presque une demi heure, M. Djiar a écouté les explications fournies par les responsables sur la réfection des installations du stade ainsi que sur le programme général de son aménagement. Cette visite était très bénéfique puisqu’elle a permis au président du club Réda Ouaddah de s’approcher du ministre et lui parler des succès du Ward et par voie de conséquence lui demander de l’aide nécessaire. Le ministre a, par ailleurs, exhorté le président Ouaddah à accorder davantage d'importance aux petites catégories sportives et à la formation, condition de base pour la promotion de l'activité sportive.
D’autre part il faut rappeler que le ministre a été chaleureusement accueilli, à l’entrée du stade il a été longuement applaudi par une foule nombreuse composée essentiellement des supporters du WARD,geste fort significatif de leur attachement aux couleurs de ce club. Chidouh abbes
dimanche 23 août 2009
Ramdane Djamel à travers l'histoire.
La ville de Ramdane Djamel ex- SAINT-CHARLES est située à 17 km de skikda sur la route de Constantine (67 km). Trois rivières s'y rejoignent : Le Saf-Saf, l'oued Zerga et Oued El-Hadarate, et trois routes principales s'y croisent, celle de Annaba, de Skikda et de CONSTANTINE.
Les Romains, y avaient déjà fait passer la route de Rusicade (Skikda) à Cirta (Constantine). Cette route particulièrement soignée ayant 8 m de large, était formée de moellons de grès dont quelques uns sont encore visibles dans les champs. Une inscription trouvée à El Diss,L’actuel cimetière des martyrs à Ramdane Djamel(makbaratou echouhada), mentionnait que l'Empereur "CESAR MARCUS JULIUS PHILIPPE, PREUX, HEUREUX, INVINCIBLE, AUGUSTE GRAND PONTIFE REVETU DE LA PUISSANCE TRIBUNICIENNE, CONSUL POUR LA IIe FOIS PROCONSUL, AINSI QUE MARCUS JULIUS PHILIPPUS, TRES NOBLE CESAR AUGUSTE"l'avaientréparée.Cette borne date donc du règne de Philippe l'Arabe (244-249). C’est une des rares ,portant ce nom.
Toute la région de Ramdane Djamel ex-SAINT CHARLES était couverte de ruines romaines ce qui indique bien l'importance de cette région. A 1500 m de Ramdane djamel, on a trouvé au moment de la conquête coloniale française un moulin romain, qui a été transféré au musée de Skikda, et les vestiges d'un bain et d'un aqueduc entre l'oued Deb et l'oued Hamman…
Récemment exactement au mois de novembre 2008 ,un important site archéologique datant de l’époque Romaine a été découvert dans la région(RamdaneDjamel)au lieu dit ''El Kherba'', au sud du chef-lieu de la commune. Il s’agit d’un Hammam (bain) Romain naturel qui garde toujours son architecture. Selon certaines sources, ce site archéologique a été découvert grâce à un Internaute algérien qui croyait qu’il contenait des objets de valeur. Il est à noter que ce bain a été réalisé à l’époque où les Romains étaient établis à Ruscicade.
Les Romains, y avaient déjà fait passer la route de Rusicade (Skikda) à Cirta (Constantine). Cette route particulièrement soignée ayant 8 m de large, était formée de moellons de grès dont quelques uns sont encore visibles dans les champs. Une inscription trouvée à El Diss,L’actuel cimetière des martyrs à Ramdane Djamel(makbaratou echouhada), mentionnait que l'Empereur "CESAR MARCUS JULIUS PHILIPPE, PREUX, HEUREUX, INVINCIBLE, AUGUSTE GRAND PONTIFE REVETU DE LA PUISSANCE TRIBUNICIENNE, CONSUL POUR LA IIe FOIS PROCONSUL, AINSI QUE MARCUS JULIUS PHILIPPUS, TRES NOBLE CESAR AUGUSTE"l'avaientréparée.Cette borne date donc du règne de Philippe l'Arabe (244-249). C’est une des rares ,portant ce nom.
Toute la région de Ramdane Djamel ex-SAINT CHARLES était couverte de ruines romaines ce qui indique bien l'importance de cette région. A 1500 m de Ramdane djamel, on a trouvé au moment de la conquête coloniale française un moulin romain, qui a été transféré au musée de Skikda, et les vestiges d'un bain et d'un aqueduc entre l'oued Deb et l'oued Hamman…
Récemment exactement au mois de novembre 2008 ,un important site archéologique datant de l’époque Romaine a été découvert dans la région(RamdaneDjamel)au lieu dit ''El Kherba'', au sud du chef-lieu de la commune. Il s’agit d’un Hammam (bain) Romain naturel qui garde toujours son architecture. Selon certaines sources, ce site archéologique a été découvert grâce à un Internaute algérien qui croyait qu’il contenait des objets de valeur. Il est à noter que ce bain a été réalisé à l’époque où les Romains étaient établis à Ruscicade.
mardi 18 août 2009
Ramdane Djamel (ex Saint Charles)de 1830 à 1962
Le village de SAINT-CHARLES se trouve à 17 km de PHILIPPEVILLE sur la route de Constantine (67 km). Trois rivières se rejoignent à ce centre : Le Saf-Saf, l'oued Zerga et l'oued Hadaratz, et trois routes s'y croisent, celle de BÔNE, de PHILIPPEVILLE et de CONSTANTINE.
Les Romains, y avaient déjà fait passer la route de Rusicade à Cirta. Cette route particulièrement soignée ayant 8 m de large, était formée de moellons de grès dont quelques uns sont encore visibles dans les champs. Une inscription trouvée à El Diss, mentionnait que l'Empereur "CESAR MARCUS JULIUS PHILIPPE, PREUX, HEUREUX, INVINCIBLE, AUGUSTE GRAND PONTIFE REVETU DE LA PUISSANCE TRIBUNICIENNE, CONSUL POUR LA IIe FOIS PROCONSUL, AINSI QUE MARCUS JULIUS PHILIPPUS, TRES NOBLE CESAR AUGUSTE" l'avaient réparée.
Cette borne date donc du règne de Philippe l'Arabe (244-249). C'est une des rares portant ce nom.
Toute la région de SAINT-CHARLES était couverte de ruines romaines ce qui indique bien l'importance de cette région.
A 1500 m de SAINT-CHARLES, on a trouvé un moulin romain, actuellement au musée de PHILIPPEVILLE, et les vestiges d'un bain et d'un aqueduc entre l'oued Deb et l'oued Hamman. Du reste le nom de ce dernier oued, rappelle certainement le souvenir de cet établissement, au moment de la conquête arabe. Un barrage existait sur l'oued Hadaratz, servant à l'irrigation des jardins de la rive droite du Saf-Saf.
La période romaine terminée, c'est la décadence rapide. Toute cette région redevient sauvage, et les eaux l'envahissent formant un vaste marécage.
Un historien, M. Féraud qui s'est consacré, au moment de la conquête à l'histoire des régions conquises, signale que depuis le village de SAINT-ANTOINE jusqu'à EL ARROUCH, c'était une succession de marais infects, boueux, pestilentiels. Seules émergeaient les collines d'El Diss recouvertes de broussailles épaisses, impraticables où s'abritaient les fauves.
Les Arabes en été, pour créer des pâturages, incendiaient tous les chaumes, les chardons qui couvraient le sol, et mettaient ainsi le feu aux forêts voisines.
Les mêmes procédés sont encore employés de nos jours par les montagnards afin d'avoir des pâturages pour leurs bestiaux.
Au début deux tribus indigènes peuplaient cette région : Les Radjatas et les Arb Skikda. Au commencement du XVIe siècle, la tribu des Ouïchaoua descendant des montagnes de Collo, qu'elle surpeuplait, s'établissait au Filfila. Une partie plantait ses tentes le long du lac Fezzara, et le reste poussait jusqu'à l'Edough.
Un demi-siècle après, toujours venant de COLLO, les Beni-Mehanna pressaient les Ouïchaoua et finalement les obligeaient à partir.
Les vieux indigènes prétendaient, en 1885, que le fondateur de la tribu, Mehanna, était venu des montagnes de BOUGIE. Il eut quatre fils : Bechiri, El Khezeri, Naïmi et Messalaoui qui furent de valeureux guerriers. Ce sont eux qui refoulèrent les Beni-Toufout, les Beni-Salah, les Beni Isahak, et les Beni Ouelbene et s'établirent sur la côte. Leurs descendants sont les Beni-Bechir, les Oulad Khezer, les Oulad Naïm et les Messalaouïa.
L'historien arabe IBEN KHALDOUN, raconte que Mehanna serait le fils de Semia, nièce du Khalife Haroun El Rachid.
C'est une vie romancée, car ce Mehanna venant des environs de Bougie était un Berbère, originaire de la tribu Kabyle des Aït Melloul.
Quoiqu'il en soit, il existait dans la tribu des Ouled Mehanna la fraction des Oulad Sandal, dont les ancêtres, venant d'Espagne auraient débarqué à COLLO au XVe siècle.
Cette tribu conquérante des Beni Mehanna, a essaimé à son tour : Les Beni Bechir et les Ouled Khazer, occupèrent une partie du littoral et SAINT-CHARLES et fondèrent le village d'Oued Zerga. A la suite des Beni-Mehanna arrivèrent deux autres tribus de pillards Kabyles, les Ouled Medjadja et les Beni Naïm Bou Sefisfa, qui s'établirent à l'Est.
Ces Berbères et ces Arabes se sont fondus cependant, mais quelques mots de leur langue conservent une influence Kabyle.
Toutes ces tribus très indépendantes n'acceptent pas facilement la domination turque. Les troupes du Bey de CONSTANTINE avaient une réelle crainte de ces farouches dissidents.
Lorsqu'elles venaient prélever l'impôt annuel, elles s'arrêtaient au gué de l'Oued Amar et ne le franchissaient jamais. Ce gué était désigné sous le nom de Medjez-Chich, actuellement ROBERTVILLE.
Salah Bey parvint à réduire les Beni-Mehanna qui devinrent tribu makhzen, ce qui leur permit de razzier sans scrupules tous leurs voisins.
En 1836, la tribu des Aïn Ghorab, réduite à la misère, ne put payer l'impôt annuel. Le Bey Ahmed envoyait alors une troupe de cavaliers qui saisirent 40 notables des Ouled Khazer, les conduisirent au bord du Saf-Saf, leur tranchèrent la tête et les apportèrent à CONSTANTINE.
En 1837, CONSTANTINE est prise d'assaut par les troupes françaises, et dès l'arrivée de cette nouvelle, les tribus pressurées se livrent à des fantasias et des réjouissances frénétiques.
Cette joie fut de courte durée, car le général Négrier, cherchant un débouché sur la mer, quittait CONSTANTINE le 7 avril 1838, s'arrêtait à EL ARROUCH et campait à l'Oued Zerga le 9 avril, puis descendait vers la côte pour reconnaître STORA.
La tribu des Beni-Mehanna s'était scindée en deux fractions : L'une, favorable aux Français, les Souhalias, dont le Caïd Saoudi reçut l'investiture, l'autre ; les Djeballa qui se retranchèrent dans leurs montagnes, et étaient hostiles aux conquérants.
En octobre 1838, le Maréchal Valée refaisant les mêmes étapes que Négrier, s'installait définitivement à PHILIPPEVILLE. Une route fut commencée pour faciliter les communications avec CONSTANTINE. Un fortin fut bâti à El Diss (le camp El Diss) et un autre au village d'Oued Zerga qui reçut le nom de Grand'Halte.
Un fanatique Si Zerdoud ayant soulevé le pays contre les Français, tourne le camp El Diss, et attaque le Caïd Saoudi et sa tribu.
Le colonel Brice, à la tête d'une colonne, part de PHILIPPEVILLE et rencontre Si Zerdoud et ses partisans le 3 mai 1842, à El Diss dont le blockhaus est défendu par le capitaine Hascouet du 19e Régiment d'Infanterie Légère.
Deux mille indigènes assaillent également le camp d'EL ARROUCH. Le Caïd Saoudi entraîne les Beni-Mehanna et vole au secours de la garnison, Zerdoud se retire et dirige son action sur PHILIPPEVILLE, fort de l'appui d'Abd-El-Kader.
Le général Baraguay d'Hilliers survenant, bat complètement Zerdoud, qui est tué dans la nuit du 2 au 3 mars 1842.
A compter de ce jour, la route fut sûre. Des colons purent s'établirent dans toute la région. Les camps d'El Diss et de la Grand'Halte purent être supprimés.
Le camp d'Oued Zerga servait de cantonnement aux troupes du génie qui construisaient la route. Des négociants aventureux édifièrent quelques baraques en planches pour écouler leurs produits. En 1845, quatre maisons en maçonnerie sont construites : C'est l'origine du village de SAINT-CHARLES.
Cependant la tribu des Beni Salah, sur la rive gauche de l'Oued Guebli était composée de pillards qui mettaient la région en coupe réglée. Le colonel Barthélémy mobilisait les hommes du Caïd Saoudi et les lançait sur les Beni Salah qui furent battus et demandèrent la paix.
Le colonel Barthélémy obtint alors des Beni Mehanna qu'ils abandonnent leur territoire et leur cédait en échange les terres de la rive droite du Saf-Saf. Il libérait ainsi 12000 ha, et créait aussitôt le village de l'Oued Zerga, en 1846. Un fossé d'enceinte fut creusé par un bataillon du 43e de ligne et des maisons furent construites. Le nom de SAINT-CHARLES fut donné au nouveau centre créé par ordonnance royale du 6 avril 1847.
Dès la création du village, 30 familles obtinrent des concessions ; le plus grand nombre de 9 à 11 hectares de terres déjà défrichées par les tribus indigènes, 4 concessions de 60 hectares et 2 de 200 hectares. 21 de ces concessionnaires sont des cultivateurs, 9 sont des militaires retraités.
Installées en 1850, quelques années après, ces familles avaient presque totalement disparues ; quelques colons moururent avant d'avoir creusé un seul sillon avec leur charrue. Jusqu'en 1857, les concessions passent en plusieurs mains.
C'est à cette époque qu'une communauté anabaptiste alsacienne est transplantée à Saint-Charles. Le rapport sur la colonisation mentionne que "les anabaptistes qui figurent sur le dénombrement quinquennal habitent la commune depuis quatre ans environ. Je n'ai qu'à me louer de leur conduite morale et religieuse - dit le Gouverneur. - ils sont français. Comme occupation ils se livrent à la culture avec beaucoup d'entendement et de soins."
Leurs petits fils, les KOHLER, les ROTH et les ROGGY continuent les traditions de droiture et de labeur des ancêtres. Leurs concessions sont devenues des fermes modèles.
Les premiers habitants furent décimés par le climat, et les fièvres.
En 1865, une Française venant de VERMONT-SUR-ORNE à CONSTANTINE raconte son voyage, et rappelant son passage dans la région de SAINT-CHARLES écrit :
"Les miasmes fiévreux qui se dégagent de la fertile vallée du Saf-Saf, et des défrichements entrepris ont peu à peu dépeuplé chaque maison ; on prétend que peu de travaux faits avec intelligence, suffiraient pour assainir ces lieux et que plus tard on les habitera sans danger. Je ne sais si, A MOINS D'Y PARQUER DES CONDAMNES, ON TROUVERA DES AMATEURS".
Le maire de SAINT-CHARLES écrivait le 21 août 1851 au Sous-préfet de PHILIPPEVILLE
".....J'ai l'honneur de vous rendre compte que la fête impériale du 15 août a été célébrée à SAINT-CHARLES, avec autant d'éclat, de pompe et d'entrain que peut en apporter une population au trois quarts malade....."
Malgré cet état désastreux de la santé publique, la population qui était de 63 habitants en 1849, passe à 284 en 1861 et à 378 en 1878. Elle descend à 276 en 1881, pour remonter à 350 jusqu'en 1914. Depuis la guerre elle se stabilise à 235 habitants européens.
SAINT-CHARLES est devenu très salubre. De grands travaux, de belles plantations d'arbres, un assainissement constant des plaines, en ont fait un beau village où chacun peu vivre sans craindre la malaria - La meilleure preuve en est dans l'accroissement de la population indigène qui passe de 2000 habitants en 1844 à 3647 en 1926 et 4209 en 1931.
Le 28 août 1861, SAINT-CHARLES est érigée en Commune de plein exercice. Le Préfet nomme le premier conseil municipal. M. Merle des Isles est Maire et reste en fonction jusqu'en 1883 Le 9 mai 1863, le maréchal de Pellissier, gouverneur de l'Algérie pose la première pierre de l'Eglise de SAINT-CHARLES.
NAPOLEON III se rendant à Constantine traverse SAINT-CHARLES à l'aller et au retour. Le dimanche 28 mai 1865, il s'arrête à El Diss pour y déjeuner, à l'ombre d'un massif de lentisque situé sur la propriété de M. Pascal Bugelli. Le 6 juin à son retour, l'Empereur remarquait sur cet emplacement, un monument commémoratif portant l'inscription :
M. Bugelli avait creusé sur les trois autres faces du monument un emplacement identique pour y inscrire chaque année disait-il "ce que l'Empereur aura fait pour l'Algérie après son voyage." L'Empereur a disparu sans que son admirateur ai pu accomplir son voeu. Les 3 faces sont restées vierges.
Par contre, l'inscription primitive est devenue illisible ; ayant été martellée par les balles des chasseurs qui manifestaient ainsi leurs sentiments politiques nouveaux.
La région de SAINT-CHARLES est une des plus riches de l'arrondissement. De très grands domaines complantés en vignes donnent un vin excellent et réputé.
De belles orangeries s'étendent sur les deux bords du Saf-Saf où elles puisent pendant l'été, l'eau nécessaire aux arrosages.
Bien que le lit de la rivière soit généralement sec, un cours d'eau souterrain circule cependant. Il suffit de creuser dans le sable des trous peu profonds pour voir apparaître le précieux liquide, richesse des riverains.
Texte d'Emile Ledermann (janv 1959) paru sur le site de Marcel-Paul Duclos
Les Romains, y avaient déjà fait passer la route de Rusicade à Cirta. Cette route particulièrement soignée ayant 8 m de large, était formée de moellons de grès dont quelques uns sont encore visibles dans les champs. Une inscription trouvée à El Diss, mentionnait que l'Empereur "CESAR MARCUS JULIUS PHILIPPE, PREUX, HEUREUX, INVINCIBLE, AUGUSTE GRAND PONTIFE REVETU DE LA PUISSANCE TRIBUNICIENNE, CONSUL POUR LA IIe FOIS PROCONSUL, AINSI QUE MARCUS JULIUS PHILIPPUS, TRES NOBLE CESAR AUGUSTE" l'avaient réparée.
Cette borne date donc du règne de Philippe l'Arabe (244-249). C'est une des rares portant ce nom.
Toute la région de SAINT-CHARLES était couverte de ruines romaines ce qui indique bien l'importance de cette région.
A 1500 m de SAINT-CHARLES, on a trouvé un moulin romain, actuellement au musée de PHILIPPEVILLE, et les vestiges d'un bain et d'un aqueduc entre l'oued Deb et l'oued Hamman. Du reste le nom de ce dernier oued, rappelle certainement le souvenir de cet établissement, au moment de la conquête arabe. Un barrage existait sur l'oued Hadaratz, servant à l'irrigation des jardins de la rive droite du Saf-Saf.
La période romaine terminée, c'est la décadence rapide. Toute cette région redevient sauvage, et les eaux l'envahissent formant un vaste marécage.
Un historien, M. Féraud qui s'est consacré, au moment de la conquête à l'histoire des régions conquises, signale que depuis le village de SAINT-ANTOINE jusqu'à EL ARROUCH, c'était une succession de marais infects, boueux, pestilentiels. Seules émergeaient les collines d'El Diss recouvertes de broussailles épaisses, impraticables où s'abritaient les fauves.
Les Arabes en été, pour créer des pâturages, incendiaient tous les chaumes, les chardons qui couvraient le sol, et mettaient ainsi le feu aux forêts voisines.
Les mêmes procédés sont encore employés de nos jours par les montagnards afin d'avoir des pâturages pour leurs bestiaux.
Au début deux tribus indigènes peuplaient cette région : Les Radjatas et les Arb Skikda. Au commencement du XVIe siècle, la tribu des Ouïchaoua descendant des montagnes de Collo, qu'elle surpeuplait, s'établissait au Filfila. Une partie plantait ses tentes le long du lac Fezzara, et le reste poussait jusqu'à l'Edough.
Un demi-siècle après, toujours venant de COLLO, les Beni-Mehanna pressaient les Ouïchaoua et finalement les obligeaient à partir.
Les vieux indigènes prétendaient, en 1885, que le fondateur de la tribu, Mehanna, était venu des montagnes de BOUGIE. Il eut quatre fils : Bechiri, El Khezeri, Naïmi et Messalaoui qui furent de valeureux guerriers. Ce sont eux qui refoulèrent les Beni-Toufout, les Beni-Salah, les Beni Isahak, et les Beni Ouelbene et s'établirent sur la côte. Leurs descendants sont les Beni-Bechir, les Oulad Khezer, les Oulad Naïm et les Messalaouïa.
L'historien arabe IBEN KHALDOUN, raconte que Mehanna serait le fils de Semia, nièce du Khalife Haroun El Rachid.
C'est une vie romancée, car ce Mehanna venant des environs de Bougie était un Berbère, originaire de la tribu Kabyle des Aït Melloul.
Quoiqu'il en soit, il existait dans la tribu des Ouled Mehanna la fraction des Oulad Sandal, dont les ancêtres, venant d'Espagne auraient débarqué à COLLO au XVe siècle.
Cette tribu conquérante des Beni Mehanna, a essaimé à son tour : Les Beni Bechir et les Ouled Khazer, occupèrent une partie du littoral et SAINT-CHARLES et fondèrent le village d'Oued Zerga. A la suite des Beni-Mehanna arrivèrent deux autres tribus de pillards Kabyles, les Ouled Medjadja et les Beni Naïm Bou Sefisfa, qui s'établirent à l'Est.
Ces Berbères et ces Arabes se sont fondus cependant, mais quelques mots de leur langue conservent une influence Kabyle.
Toutes ces tribus très indépendantes n'acceptent pas facilement la domination turque. Les troupes du Bey de CONSTANTINE avaient une réelle crainte de ces farouches dissidents.
Lorsqu'elles venaient prélever l'impôt annuel, elles s'arrêtaient au gué de l'Oued Amar et ne le franchissaient jamais. Ce gué était désigné sous le nom de Medjez-Chich, actuellement ROBERTVILLE.
Salah Bey parvint à réduire les Beni-Mehanna qui devinrent tribu makhzen, ce qui leur permit de razzier sans scrupules tous leurs voisins.
En 1836, la tribu des Aïn Ghorab, réduite à la misère, ne put payer l'impôt annuel. Le Bey Ahmed envoyait alors une troupe de cavaliers qui saisirent 40 notables des Ouled Khazer, les conduisirent au bord du Saf-Saf, leur tranchèrent la tête et les apportèrent à CONSTANTINE.
En 1837, CONSTANTINE est prise d'assaut par les troupes françaises, et dès l'arrivée de cette nouvelle, les tribus pressurées se livrent à des fantasias et des réjouissances frénétiques.
Cette joie fut de courte durée, car le général Négrier, cherchant un débouché sur la mer, quittait CONSTANTINE le 7 avril 1838, s'arrêtait à EL ARROUCH et campait à l'Oued Zerga le 9 avril, puis descendait vers la côte pour reconnaître STORA.
La tribu des Beni-Mehanna s'était scindée en deux fractions : L'une, favorable aux Français, les Souhalias, dont le Caïd Saoudi reçut l'investiture, l'autre ; les Djeballa qui se retranchèrent dans leurs montagnes, et étaient hostiles aux conquérants.
En octobre 1838, le Maréchal Valée refaisant les mêmes étapes que Négrier, s'installait définitivement à PHILIPPEVILLE. Une route fut commencée pour faciliter les communications avec CONSTANTINE. Un fortin fut bâti à El Diss (le camp El Diss) et un autre au village d'Oued Zerga qui reçut le nom de Grand'Halte.
Un fanatique Si Zerdoud ayant soulevé le pays contre les Français, tourne le camp El Diss, et attaque le Caïd Saoudi et sa tribu.
Le colonel Brice, à la tête d'une colonne, part de PHILIPPEVILLE et rencontre Si Zerdoud et ses partisans le 3 mai 1842, à El Diss dont le blockhaus est défendu par le capitaine Hascouet du 19e Régiment d'Infanterie Légère.
Deux mille indigènes assaillent également le camp d'EL ARROUCH. Le Caïd Saoudi entraîne les Beni-Mehanna et vole au secours de la garnison, Zerdoud se retire et dirige son action sur PHILIPPEVILLE, fort de l'appui d'Abd-El-Kader.
Le général Baraguay d'Hilliers survenant, bat complètement Zerdoud, qui est tué dans la nuit du 2 au 3 mars 1842.
A compter de ce jour, la route fut sûre. Des colons purent s'établirent dans toute la région. Les camps d'El Diss et de la Grand'Halte purent être supprimés.
Le camp d'Oued Zerga servait de cantonnement aux troupes du génie qui construisaient la route. Des négociants aventureux édifièrent quelques baraques en planches pour écouler leurs produits. En 1845, quatre maisons en maçonnerie sont construites : C'est l'origine du village de SAINT-CHARLES.
Cependant la tribu des Beni Salah, sur la rive gauche de l'Oued Guebli était composée de pillards qui mettaient la région en coupe réglée. Le colonel Barthélémy mobilisait les hommes du Caïd Saoudi et les lançait sur les Beni Salah qui furent battus et demandèrent la paix.
Le colonel Barthélémy obtint alors des Beni Mehanna qu'ils abandonnent leur territoire et leur cédait en échange les terres de la rive droite du Saf-Saf. Il libérait ainsi 12000 ha, et créait aussitôt le village de l'Oued Zerga, en 1846. Un fossé d'enceinte fut creusé par un bataillon du 43e de ligne et des maisons furent construites. Le nom de SAINT-CHARLES fut donné au nouveau centre créé par ordonnance royale du 6 avril 1847.
Dès la création du village, 30 familles obtinrent des concessions ; le plus grand nombre de 9 à 11 hectares de terres déjà défrichées par les tribus indigènes, 4 concessions de 60 hectares et 2 de 200 hectares. 21 de ces concessionnaires sont des cultivateurs, 9 sont des militaires retraités.
Installées en 1850, quelques années après, ces familles avaient presque totalement disparues ; quelques colons moururent avant d'avoir creusé un seul sillon avec leur charrue. Jusqu'en 1857, les concessions passent en plusieurs mains.
C'est à cette époque qu'une communauté anabaptiste alsacienne est transplantée à Saint-Charles. Le rapport sur la colonisation mentionne que "les anabaptistes qui figurent sur le dénombrement quinquennal habitent la commune depuis quatre ans environ. Je n'ai qu'à me louer de leur conduite morale et religieuse - dit le Gouverneur. - ils sont français. Comme occupation ils se livrent à la culture avec beaucoup d'entendement et de soins."
Leurs petits fils, les KOHLER, les ROTH et les ROGGY continuent les traditions de droiture et de labeur des ancêtres. Leurs concessions sont devenues des fermes modèles.
Les premiers habitants furent décimés par le climat, et les fièvres.
En 1865, une Française venant de VERMONT-SUR-ORNE à CONSTANTINE raconte son voyage, et rappelant son passage dans la région de SAINT-CHARLES écrit :
"Les miasmes fiévreux qui se dégagent de la fertile vallée du Saf-Saf, et des défrichements entrepris ont peu à peu dépeuplé chaque maison ; on prétend que peu de travaux faits avec intelligence, suffiraient pour assainir ces lieux et que plus tard on les habitera sans danger. Je ne sais si, A MOINS D'Y PARQUER DES CONDAMNES, ON TROUVERA DES AMATEURS".
Le maire de SAINT-CHARLES écrivait le 21 août 1851 au Sous-préfet de PHILIPPEVILLE
".....J'ai l'honneur de vous rendre compte que la fête impériale du 15 août a été célébrée à SAINT-CHARLES, avec autant d'éclat, de pompe et d'entrain que peut en apporter une population au trois quarts malade....."
Malgré cet état désastreux de la santé publique, la population qui était de 63 habitants en 1849, passe à 284 en 1861 et à 378 en 1878. Elle descend à 276 en 1881, pour remonter à 350 jusqu'en 1914. Depuis la guerre elle se stabilise à 235 habitants européens.
SAINT-CHARLES est devenu très salubre. De grands travaux, de belles plantations d'arbres, un assainissement constant des plaines, en ont fait un beau village où chacun peu vivre sans craindre la malaria - La meilleure preuve en est dans l'accroissement de la population indigène qui passe de 2000 habitants en 1844 à 3647 en 1926 et 4209 en 1931.
Le 28 août 1861, SAINT-CHARLES est érigée en Commune de plein exercice. Le Préfet nomme le premier conseil municipal. M. Merle des Isles est Maire et reste en fonction jusqu'en 1883 Le 9 mai 1863, le maréchal de Pellissier, gouverneur de l'Algérie pose la première pierre de l'Eglise de SAINT-CHARLES.
NAPOLEON III se rendant à Constantine traverse SAINT-CHARLES à l'aller et au retour. Le dimanche 28 mai 1865, il s'arrête à El Diss pour y déjeuner, à l'ombre d'un massif de lentisque situé sur la propriété de M. Pascal Bugelli. Le 6 juin à son retour, l'Empereur remarquait sur cet emplacement, un monument commémoratif portant l'inscription :
M. Bugelli avait creusé sur les trois autres faces du monument un emplacement identique pour y inscrire chaque année disait-il "ce que l'Empereur aura fait pour l'Algérie après son voyage." L'Empereur a disparu sans que son admirateur ai pu accomplir son voeu. Les 3 faces sont restées vierges.
Par contre, l'inscription primitive est devenue illisible ; ayant été martellée par les balles des chasseurs qui manifestaient ainsi leurs sentiments politiques nouveaux.
La région de SAINT-CHARLES est une des plus riches de l'arrondissement. De très grands domaines complantés en vignes donnent un vin excellent et réputé.
De belles orangeries s'étendent sur les deux bords du Saf-Saf où elles puisent pendant l'été, l'eau nécessaire aux arrosages.
Bien que le lit de la rivière soit généralement sec, un cours d'eau souterrain circule cependant. Il suffit de creuser dans le sable des trous peu profonds pour voir apparaître le précieux liquide, richesse des riverains.
Texte d'Emile Ledermann (janv 1959) paru sur le site de Marcel-Paul Duclos
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